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 BATTLE n°5 : Koelia VS Isis ( Équipe 2 )

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Quel texte préférez vous ?
Texte 1 par Koelia
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Texte 2 par Isis
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angenoire

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MessageSujet: BATTLE n°5 : Koelia VS Isis ( Équipe 2 )   BATTLE n°5 : Koelia VS Isis ( Équipe 2 ) Icon_minitimeDim 2 Mai - 0:45



Le mal mystérieux
Cela fait quelques semaines que votre personnage se sent mal... Fatigue passagère ou maladie indicible et mystérieuse ? Voilà que d'étranges symptômes commencent à se manifester... Des symptômes perturbants et inquiétants qu'aucun médecin ne semble reconnaître (pas même le Docteur House) ! Est- ce le début de la fin ? Est-ce le commencement d'une aventure ? Une expérience fantastique et paranormale s'ouvre à vous et à votre héros.... Y survivra-t-il ? En découvrira-t-il les origines ? Racontez le développement de ce mal, sa résolution ou non, vécue depuis l'intérieur. Première personne uniquement !

( Sujet par LindsayDole )

Consignes :
- 50 lignes minimum - 100 lignes maximum.
-Écriture times new roman, taille 12. (si vous envoyez par mail choisissez le format "doc" ou "odt" )
-Texte à la première personne


VOUS AVEZ JUSQU'AU 30 MAI POUR VOTER!

Vous pouvez commenter les textes, donnez votre avis mais évitez de flooder !

Bonne lecture Very Happy
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angenoire

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MessageSujet: Re: BATTLE n°5 : Koelia VS Isis ( Équipe 2 )   BATTLE n°5 : Koelia VS Isis ( Équipe 2 ) Icon_minitimeDim 23 Mai - 22:31

TEXTE 1 PAR KOELIA : FUSION




« Comment s'appelle-t-elle? Que s'est-il passé?
- Louisa Marquand! Nous parlions tranquillement quand elle s'est effondrée sans connaissance! »
Les sons parviennent à mon oreille mais je ne peux ouvrir les yeux. Je suis étendue sur le sol. Mon corps me semble bouillir de l'intérieur. Mon sang est comme de la lave en fusion. « Ça » a donc recommencé. Je ressens avec acuité les mouvements autour de moi. Quelqu'un entreprend un massage cardiaque, un autre la respiration artificielle. On s'affole. Mon cœur a cessé de battre mais je suis toujours là. L'arrivée des pompiers... On me soulève, on m'installe sur un brancard... « Défibrillateur! » La vague de douleur consécutive au choc électrique me vrille les tempes. Mon cœur sursaute, reprend son rythme normal. Je hurle en silence mais aucun son ne sort de mes lèvres closes. Traversée de la ville en ambulance. Arrivée à l'hôpital. Impression de déjà vécu. Terreur.
« Encore elle ? »
Et oui, même joueur joue encore. Quatre fois en six mois. Quatre fois qu'une bonne âme appelle les secours et que je suis conduite aux urgences. Je vais encore subir une batterie d'examens. Puis on va me renvoyer chez moi en me disant « Nous ne comprenons pas, vous êtes en pleine forme. »
Quatre fois aux urgences, et deux fois seule pendant la nuit, prisonnière de ce corps inerte en fusion interne. Je reconnais la voix de l'infirmière urgentiste. Atterrée.
« Ce n'est pas possible que ce soit encore elle ! Bon sang, elle approche des 45° cette fois ! Et ses analyses qui ne donnent jamais rien !  »
Je n'ai rien... Je fais des arrêts cardiaques sans perte de conscience mais je n'ai rien. Ma température corporelle dépasse brutalement les 45° mais je n'ai rien. Lors de ma crise précédente, d'étranges arabesques sont apparues comme tatouées sur mon corps mais je n'ai rien. Rien.
Sauf que ce rien détruit progressivement ma vie. Mon CDD dans un laboratoire pharmaceutique n'a pas été renouvelé. Mon dernier flirt est parti en courant vu que j'ai eu ma deuxième crise en plein cinéma avec lui. Il a adoré... Je n'aurais finalement jamais dû accepter d'aller prendre un café avec Marie. L'agoraphobie me guette. Comment pourrais-je oser sortir de nouveau, avec cette épée de Damoclès suspendue au dessus de ma tête ?
Un frisson me parcourt enfin. L'accès se termine. J'entends l'infirmière pousser un soupir de soulagement lorsque ma température redescend sous le seuil fatidique des 39°. La sensation de brûlure interne s'atténue et je sens la vie revenir progressivement dans mon corps. La dernière étincelle de douleur disparue, je m'endors instantanément.
Lorsque j'ouvre les yeux, il fait nuit. J'ai récupéré l'usage de mes muscles. Je meurs de soif. J'arrache brusquement les quelques électrodes qui me relient à je ne sais plus quels appareils pour rejoindre la salle de bain. Je dois affronter l'étendue des dégâts. Qu'y aura-t-il de nouveau cette fois?
Je me force à approcher du miroir. Mes jambes se mettent à trembler. Mes yeux ! Ce coup-ci, mes yeux ont changé de couleur ! D'un gris pâle et sans éclat, ils sont passés à un vert de jade étincelant. Paniquée, j'arrache la blouse d'hôpital dont on m'a affublée. Les arabesques sombres recouvrent tout mon corps à présent. Certaines semblent luire doucement. Un gémissement m'échappe.
« Mais qu'est-ce qui m'arrive ?
- Vous atteignez l'âge adulte, Louisa. Beau spécimen, d'ailleurs ! »
Je sursaute en entendant cette voix masculine. Je me précipite sur mon lit pour m'entourer d'un drap. L'inconnu éclate de rire, gentiment moqueur. Il est nonchalamment adossé contre le mur, près de la fenêtre. Je ne peux distinguer son visage dans la pénombre. Mon cœur bat à se rompre.
« Qui êtes-vous ? » Ma voix étranglée stoppe net son hilarité.
- N'ayez pas peur. Je suis là pour vous protéger. »
J'entends dans le couloir le pas de course de l'infirmière de garde, alertée par l'alarme de mes appareils débranchés.
- Mademoiselle Marquand! Vous n'auriez jamais dû vous lever ! 
Je me retourne mais l'inconnu a disparu. Seuls les battement effrénés de mon cœur témoignent de mon angoisse. Si en plus je deviens folle... Je me laisse rhabiller et coucher sans résistance.
- Pas ces fichues électrodes! Je vous en prie.
- Ce sont les procédures normales. Vous avez subi une grave crise cet après-midi...
- Mais je n'ai rien! Je hurle. Absolument rien! Tous les tests vont encore prouver que mon corps est en parfait état de marche et que mes malaises à répétition n'ont aucune cause ! Ma maladie s'appelle RIEN ! »
Ma voix hystérique convainc l'infirmière de m'administrer un calmant.
« Dormez, Louisa, demain tout ira mieux, vous verrez!
- Jusqu'à la prochaine crise de RIEN ! » je lance juste avant de m'endormir.
Comme prévu, je repasse pour la quatrième fois tous les tests disponibles dans cet hôpital. Le médecin urgentiste secoue la tête. Il ne sait pas quoi me dire.
- J'imagine que je n'ai... rien?
- C'est incompréhensible, me répond-il, embarrassé. Peut-être qu'avec des études neurologiques plus spécifiques... Mon confrère de nuit s'est douté que les résultats seraient encore négatifs. Il m'a laissé pour vous l'adresse d'un neurologue réputé. Il vous a obtenu un rendez-vous pour ce soir! »
Ce soir? Pourquoi pas! J'ai tout juste trente ans ! L'idée de passer le reste de ma vie dans cet état ne me plonge pas vraiment dans la béatitude. N'importe quelle solution sera meilleure que cette expectative.
A l'heure dite, je sonne, sans trop d'espoir. L'homme qui vient m'ouvrir me fait reculer d'un pas. Il est torse nu, son corps est superbe mais je ne remarque qu'une seule chose: il est couvert d'arabesque du même style que les miennes, en plus abouties. J'arrête de respirer. Je crois que je vais trouver bien plus que je ne suis venue chercher. Son regard de jade me scrute avec attention. Un sourire charmeur lui échappe.
« Je ne suis pas exhibitionniste, mais c'était le seul moyen de te convaincre. Entre, Louisa. »
Cette voix... Je n'ai donc pas rêvé cette nuit. Sans savoir pourquoi j'obéis. Il enfile un T-shirt et je me retrouve installée dans un salon moderne. Il me tend une tasse de thé vert à la menthe.
« De quoi me protégez-vous? »
Parmi les milliards de questions qui se bousculent dans ma tête, c'est celle là que je pose.
- De la bêtise des humains. Mon nom est Gareth. Comme toi, je suis un des derniers dragons vivants sur Terre. Tu es la dernière née de notre espèce.
- Je suis un...
- Tu es un dragon. Tes parents sont morts peu après ta naissance. Un bête accident humain. Nous avions perdu ta trace. Ta première crise a résonné dans l'âme de chacun de nous. Je t'ai immédiatement retrouvée. J'ai trafiqué tes dossiers médicaux pour te protéger des scientifiques trop curieux. Il te reste encore une petite dizaine de crises à subir et tu seras un dragon adulte.
Je reste bouche bée. Il continue:
- D'ici là, tu dois rester avec moi. Tes crises vont être de plus en plus fréquentes, de plus en plus longues, de plus en plus violentes. Jusqu'à l'explosion finale.
- L'exp... L'explosion?
- Le moment où se révèlera à toi l'étendue de tes capacités.
J'ai envie de croire tout ce qu'il me raconte, mais mon cerveau cartésien rejette tout en bloc. Il me sourit. « Viens! »
Je le suis sur le toit de son immeuble. Il me fait un clin d'œil. Un halo lumineux éblouissant l'entoure. Je protège mes yeux de l'éclat intense. Lorsque je peux les ouvrir sans douleur, il a disparu. A sa place, un majestueux dragon aux écailles noires me salue de la tête. Je reconnais le regard vert. Un frisson me parcourt. Ce n'est pas de la peur: j'ai l'impression d'être enfin chez moi, moi l'orpheline ballotée de foyer en foyer pendant toute son enfance.
« Protège moi! » je murmure.
Gareth reprend son aspect humain et tend la main vers moi. Je la prends sans crainte. Une nouvelle vie s'ouvre devant moi.
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angenoire

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MessageSujet: Re: BATTLE n°5 : Koelia VS Isis ( Équipe 2 )   BATTLE n°5 : Koelia VS Isis ( Équipe 2 ) Icon_minitimeDim 23 Mai - 22:33

TEXTE 2 PAR ISIS :




Avant, j’étais un jeune homme bien dans sa tête et dans son corps. Je courais chaque matin pour garder la forme ; le week-end, j’enfourchai mon vélo pour des randonnées en forêt ; et je faisais régulièrement un tour à la salle de musculation pour entretenir mes muscles. J’aimais mon corps, fin et athlétique. Et je n’étais pas le seul. Mes soirées étaient bien remplies. En boîte, je pouvais aborder n’importe quelle fille et la séduire en deux temps trois mouvements. J’aimais cette vie de célibataire et de séducteur. Le jour, premier vendeur de voitures de la concession ; le soir, Casanova au sourire ravageur. Ma vie était parfaite.
Seulement, un matin, je me levai avec une boule écœurante dans la gorge. La nausée me tordit l’estomac pendant dix bonnes minutes. Je ne pus rien avaler de la journée. La fatigue fondit sur moi comme un rapace affamé et ne me lâcha plus.
Cet état dura plusieurs jours, plusieurs semaines même. Je passais mon temps à bailler au nez des clients et à traîner ma carcasse dans la concession sans pouvoir me concentrer sur quoi que ce fût. J’avais mis de côté tout exercice physique. Trop fatigué. Dès que je rentrais chez moi, je m’écroulais et fermais les yeux pour ne les rouvrir que tard dans la nuit. Et je n’étais alors même pas reposé. Je recherchais vainement le sommeil jusqu’à l’aube où la nausée, violente, me tombait dessus. Les matins, je ne pouvais rien avaler, écœuré par la moindre odeur. Et je partais ainsi au travail, le ventre vide et le cerveau embrumé par ma nuit détestable. Autant dire que mon humeur était exécrable. Sourire devenait une épreuve de chaque instant, serrer les mains m’insupportait. Mes performances devinrent bientôt médiocres, pour ne pas dire pitoyables. J’étais un requin aux dents acérées, je devins un mollusque au corps flasque et à l’esprit endormi.
Comme si cette fatigue permanente n’était pas suffisante, je remarquai bientôt un fait étrange qui m’inquiéta bien plus. Mon ventre, que je façonnais jusqu’alors avec amour dans la salle de musculation et dont j’étais si fier, se mit à grossir de jour en jour, formant bientôt une bouée de graisse fort disgracieuse. Dans le même temps, un léger mal accabla ma poitrine. Une espèce de tension enflammait mes pectoraux. Pas vraiment douloureuse, mais très désagréable.
Préoccupé par tous ces symptômes étranges qui me pourrissaient la vie, j’allai consulter mon docteur. Il ne me trouva rien d’inquiétant. Il se permit même de plaisanter en me parlant de couvade et de fiancée enceinte. Mais je n’avais pas de fiancée, encore moins enceinte. Je savais me protéger de ces désagréments. J’étais un homme libre, aux mœurs libres et aucune femme n’aurait pu me retenir dans ses filets, aussi enceinte fût-elle ! Une couvade ! Il n’avait trouvé que ce mot farfelu pour expliquer mes symptômes. Et puis quoi encore ! Les enfants, très peu pour moi. Ils ne m’ont jamais intéressé, tous ces marmots braillards. La vie de famille ? Ca n’était pas ma vision d’une vie réussie. Je m’épanouissais dans mon existence de célibataire. Une fois, une de mes petites amies avait eu le malheur d’engager la conversation sur ce terrain glissant. Elle ne me revit jamais.
Bref. J’étais toujours « malade », et le médecin n’avait pas été capable de me soigner, ni même de m’expliquer les origines du mal. Six mois dans cet état, et j’étais au trente-sixième dessous. L’ignorance commençait à me peser, l’inquiétude s’insinua dans mon cœur, me faisant faire des cauchemars insoutenables dans lesquels une maladie mortelle me rongeait de l’intérieur. C’en fut trop pour mes nerfs quand je commençai à ressentir des mouvements désordonnés agiter mes entrailles. Accablé d’anxiété, mais peu enclin à retourner auprès de médecins incompétents et goguenards, je me tournai vers le seul être capable d’apaiser mes craintes, ou du moins de me soutenir dans cette épreuve. Mon grand-père, qui m’avait élevé seul depuis mes dix ans, depuis l’accident tragique qui tua mes parents.
Je ne l’avais pas vu depuis longtemps. Nous nous étions plus ou moins perdus de vue depuis que j’avais emménagé à Paris. Lui, dans sa cambrousse, ne vivait pas au même rythme. Il aurait voulu que je travaille avec lui, dans sa ferme, qu’il chérissait comme la prunelle de ses yeux, héritage familial qui m’insupportait. Je rêvais de grandes choses, de luxe, de confort. La vie paysanne ne me convenait pas. Et mon grand-père n’avait pas compris mon point de vue ; il s’était senti trahi quand j’étais parti vivre comme un citadin. Depuis, nos rapports étaient devenus plutôt conflictuels, malgré l’amour qui nous unissait irrémédiablement.
Il était ma seule famille. Et je sentais, dans ce tourment qui rongeait ma vie, que lui seul pourrait m’apaiser, me donner des réponses. C’était idiot, il n’était pas médecin, loin de là. Mais il était mon mentor, celui qui m’apaisait quand les cauchemars me réveillaient la nuit. Il allait trouver une solution, c’était obligatoire.
Je passais des heures dans le train à tapoter nerveusement ce ventre qui me semblait monstrueux, dissimulé derrière un T-shirt trois fois trop grand pour moi et qui bougeait par moment, qui tressautait et gondolait comme s’il était vivant.
Quand j’arrivai enfin à la ferme familiale, je me précipitai à la porte. Mon grand-père m’accueillit à bras ouverts. Mais quand il sentit la protubérance entre nos deux corps, il fronça ses sourcils broussailleux. Ce n’était pas bon signe.
Je lui racontai mes déboires devant un sale jus de chaussette qui me réconforta tout-de-même. Il ne m’interrompit à aucun moment, écoutant avec attention tous ces malheurs qui rendaient ma vie infernale. Quand j’eus fini mon récit, il soupira profondément et lâcha : « Il a fallu que ça tombe sur toi, fiston ! ». Son ton fataliste me glaça le sang. Alors, il m’expliqua. J’écoutai, ahuri, cette histoire sans queue ni tête. C’était impossible, et pourtant, je crus chaque mot que mon aïeul prononça. Je tenais enfin mon explication, et l’effroi me broya de l’intérieur.
J’étais tout simplement la victime d’une malédiction lancée bien des années plus tôt. Le grand-père de mon grand-père avait eu le malheur d’engrosser une fille descendante des fées (ridicule, mais comment ne pas le croire ?). En apprenant cette grossesse non désirée, mon ancêtre avait pris ses jambes à son cou, refusant d’assumer une paternité qui l’effrayait. Manque de chance, la jeune fille avait la dent dure et des connaissances magiques transmises de génération en génération. Elle maudit le père défectueux et toute sa filiation. Le jour où un des héritiers de l’homme s’unirait à l’une de ses descendantes à elle, il tomberait « enceint » d’elle et serait condamné à vivre la même épreuve que la fée délaissée. Mon grand-père conclut en m’annonçant que j’étais apparemment celui qui allait réaliser la malédiction, car mes symptômes étaient ceux d’une grossesse. Ce que je sentais bouger dans mon ventre était bien vivant, c’était un bébé. Mon bébé. A cette révélation, tout mon monde s’écroula. J’allais être père, j’allais donner la vie, littéralement, comme jamais aucun homme ne l’avait fait. La tête me tourna et je tombai dans les pommes.
Quand je me réveillai, j’étais à l’hôpital. Les infirmières qui m’entouraient me regardaient avec une étrange expression, mêlant effroi et curiosité. Apparemment, tous étaient au courant de mon état. Ils avaient eu du mal à y croire, mais l’échographie avait été formelle : un petit garçon croissait en mon sein.
A présent, je suis la cible de tous les regards, de toutes les attentions. Vous vous rendez compte ? Un homme sur le point d’enfanter ! Le scoop du siècle. Et je suis là, sur la table d’opération, attendant qu’on pratique une césarienne (le corps d’un homme n’est pas fait pour supporter un accouchement « normal »). Durant ces deux derniers mois, j’ai connu des moments d’horreur à l’état brut, me demandant si le suicide n’était pas la seule solution. Et puis, peu à peu, je me suis fait à une toute nouvelle idée : et si tout cela n’était pas si catastrophique que je voulais bien me le faire croire ? Et si, finalement, ma vie prenait un tour imprévu mais délectable ? Cet enfant qui a grandi en moi, que j’ai nourri en mon sein, est peut-être un cadeau du Ciel, un trésor capable de me changer, de transformer l’égoïste que j’étais en un homme aimant et prévenant. Quoiqu’il en soit, pour le moment, j’ai juste peur. Peur de ce qui va suivre : l’opération, la venue du bébé, cette nouvelle vie qui m’attend, l’inconnu, et tous ces gens qui m’observent comme une bête curieuse, qui veulent comprendre ce qui m’est arrivé, qui ne me lâchent pas d’une semelle.
J’ai peur, terriblement, mais je suis heureux. Pour la première fois de ma vie.
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LindsayDole
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MessageSujet: Re: BATTLE n°5 : Koelia VS Isis ( Équipe 2 )   BATTLE n°5 : Koelia VS Isis ( Équipe 2 ) Icon_minitimeDim 23 Mai - 22:45

Rah les deux textes sont admirablement écrits et véhiculent tous les deux beaucoup d'émotion.
J'ai du analyser très froidement la situation et le thème du mois pour arriver à me décider.

J'ai choisi le premier car sa conclusion est plus fantasy, alors que le second a une conclusion plus SF ou fantastique au final...

mais vraiment c'est la seule raison qui a fait que mon choix a penché plus vers l'un que vers l'autre, car d'un point de vue littéraire ils sont tous les deux de qualité et honorent grandement le sujet que je leur avais imposé.

Bravo à toutes les deux les filles !
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angenoire

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MessageSujet: Re: BATTLE n°5 : Koelia VS Isis ( Équipe 2 )   BATTLE n°5 : Koelia VS Isis ( Équipe 2 ) Icon_minitimeDim 23 Mai - 22:48

Les deux textes sont supers mais j'ai voté pour le premier aussi pour lequel j'ai une petite préférence. J'ai vraiment adoré l'idée du dragon !
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Slem

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MessageSujet: Re: BATTLE n°5 : Koelia VS Isis ( Équipe 2 )   BATTLE n°5 : Koelia VS Isis ( Équipe 2 ) Icon_minitimeLun 24 Mai - 0:39

Les deux textes sont vraiment bien mais j'ai voté pour le premier, j'ai adoré l'idée du dragon.
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MessageSujet: Re: BATTLE n°5 : Koelia VS Isis ( Équipe 2 )   BATTLE n°5 : Koelia VS Isis ( Équipe 2 ) Icon_minitimeLun 24 Mai - 2:27

Les deux textes sont vraiment bien écrits, les deux histoires sont originales et pensées jusqu'au bout. J'ai eu du mal à choisir et j'ai vraiment hésiter.
Malgré tout, j'ai choisi le 1er texte. C'est pour l'histoire elle-même, la description de la maladie aussi, que je l'ai préférée (:
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MessageSujet: Re: BATTLE n°5 : Koelia VS Isis ( Équipe 2 )   BATTLE n°5 : Koelia VS Isis ( Équipe 2 ) Icon_minitime

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